Les 28 et 29-09-2024 à Lyon, succès retentissant des tourbières du Congo à l’université de la DPCE, Délégation Permanente des Congolais de l’Étranger

Les 28 et 29 septembre 2024, Lyon a accueilli une rencontre d’envergure pour la diaspora congolaise, dans le cadre de l’Université de la DPCE, Délégation Permanente des Congolais de l’Étranger. Cet événement, marqué par la participation de délégations venues de divers horizons géographiques et politiques, a mis en lumière des questions cruciales pour l’avenir de la République du Congo et de la planète, notamment la gestion des tourbières du Congo.

Philippe Assompi

10/9/20243 min read

Un rassemblement de la diaspora congolaise pour une unité d’action

L’Université de la DPCE, organisée à Lyon au CISL ETHIC ETAPES, a réuni des Congolais venus de divers pays et régions, notamment des États-Unis (Denver), de la région parisienne, de Nantes, Soissons, Strasbourg, Tulle (Corrèze), Marseille, et Nice. La diversité des participants, y compris des délégations de la République Démocratique du Congo et de la Centrafrique, témoigne de l’importance accordée à cette rencontre, conçue non pas pour uniformiser les pensées, mais pour coordonner les efforts et promouvoir une unité d’action entre les membres de la diaspora congolaise dispersés à travers le monde.

L’objectif central de cette université était clair : mobiliser les forces vives de la diaspora congolaise pour agir de manière concertée sur des sujets cruciaux pour leur pays d’origine. Parmi ces sujets, la préservation des écosystèmes naturels, en particulier les tourbières du Congo, a retenu une attention toute particulière.

Les tourbières du Congo : un trésor méconnu

Bien que les tourbières du Congo représentent un écosystème crucial, elles restent largement ignorées, tant par le public congolais que par la communauté internationale. Cet écosystème, qui joue un rôle fondamental dans la lutte contre le changement climatique en agissant comme un réservoir naturel de carbone, est néanmoins menacé par une gestion opaque et une indifférence généralisée.

Face à cette situation, l'atelier dédié à l'écosystème des tourbières du Congo, animé par Philippe Assompi, Président de l’OIPET (Organisation Internationale pour la Préservation de l’Écosystème des Tourbières du Congo), une jeune association, a capté l’attention des participants. Les discussions ont mis en évidence la nécessité de sortir ces tourbières de l’ombre, de les faire connaître et de promouvoir une gestion plus transparente et efficace.

Philippe Assompi a souligné que les tourbières du Congo sont parmi les plus vastes et les plus importantes au monde en matière de stockage de carbone. Ignorer leur protection, c’est potentiellement contribuer à une catastrophe climatique.

Un projet porteur d’espoir : la conférence internationale de 2025 à Paris

Les conclusions de l'atelier, présentées par Kovalin Tchibinda Kouangou, figure bien connue des congolais, lors de la séance plénière, ont suscité un grand intérêt. En particulier, le projet d'une conférence internationale sur les tourbières du Congo, prévue à Paris en 2025, a généré un vif enthousiasme. Cette conférence, qui coïncidera avec le dixième anniversaire de la COP21, promet d’attirer l'attention internationale sur cet écosystème méconnu et de mobiliser les efforts pour sa préservation.

L'annonce de cette conférence est perçue comme une opportunité unique de sensibiliser les décideurs politiques, les institutions internationales, et la société civile sur l'importance des tourbières du Congo pour l'avenir de notre planète. La mobilisation de la communauté internationale, en partenariat avec des acteurs comme l’OIPET, pourrait être un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique.

La diaspora congolaise, moteur de sensibilisation

L’Université de la DPCE à Lyon a démontré que, lorsque les congolais sont suffisamment informés des enjeux écologiques et environnementaux, ils sont prêts à s'engager activement pour la préservation de leur patrimoine naturel. Le rassemblement de cette diversité d'acteurs politiques, associatifs et civils autour d'une cause commune est un signe fort de la capacité de la diaspora à jouer un rôle clé dans les débats mondiaux.

Les institutions internationales, en tête les Nations Unies, ne peuvent plus ignorer la situation des tourbières du Congo. Alors que la corruption endémique continue de miner les efforts de protection dans les deux Congo (République du Congo et République Démocratique du Congo), l’ONU se trouve face à un choix crucial : collaborer avec des organisations comme l’OIPET pour assurer la préservation de cet écosystème fragile, ou laisser cette opportunité disparaître dans l’indifférence.

L’Université de la DPCE de Lyon a prouvé que la diaspora congolaise a un rôle essentiel à jouer dans les défis environnementaux globaux. Les discussions sur les tourbières du Congo illustrent comment une mobilisation collective peut faire émerger des solutions concrètes pour protéger ces écosystèmes essentiels.

La protection des tourbières du Congo n’est pas seulement une question environnementale locale, mais un impératif global. C’est une opportunité pour les institutions internationales de s’engager aux côtés de l’OIPET et de la communauté congolaise pour un avenir plus vert et plus résilient.

Philippe Assompi

Président de l'OIPET